L’environnement n’est pas un sujet du futur, mais bel et bien un sujet de maintenant.
En effet, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et plus précisément l’environnement, sont devenus ces dernières années des thématiques prioritaires pour les entreprises.
C’est d’ailleurs le premier objet de sensibilisation des salariés selon le baromètre 2024 de Komeet (ex Vendredi/Wenabi), la plateforme des entreprises qui s'engagent vraiment, puisque 90% des entreprises interrogées ont déjà éduqué leurs employés sur les questions environnementales et 68% déclarent avoir réalisé un bilan carbone, contre 47% en 2022.
Cela pourrait envoyer un message d’espoir, seulement : La méthodologie d’enquête de ce baromètre RSE et sa philosophie ouverte impliquent que les entreprises répondantes sont, pour la plupart, plus engagées autour des enjeux RSE que la moyenne des entreprises françaises et parmi elles, ce sont majoritairement des grands groupes.
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Voilà qui pourrait en dire long…
L’environnement concerne tout le monde, dès aujourd’hui et ne devrait pas être qu’une affaire de grandes entreprises.
La preuve en est avec ce nouvel article et les éclairages d’Anne-Laurence Zanclan, une passionnée de la dimension RSE.
Consultante RH indépendante, elle intervient auprès de startups et de PME pour définir et structurer leur stratégie d’acquisition des talents. Mais surtout, elle a co-créé QILEO, le premier compte professionnel éthique des entreprises et des indépendants engagés pour le climat.
Et c’est dans ce contexte qu’elle a elle-même implanté des mesures respectueuses de l’environnement. Une véritable illustration tangible pour les petites entreprises !
Plus de green dans la RSE
La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est une démarche intégrant des actions économiques, sociales et environnementales visant à concilier performance et impact positif sur notre monde.
Le pilier environnemental représente alors l'engagement des entreprises à réduire leur impact écologique tout en intégrant des pratiques durables dans leurs activités.
Ça peut passer par :
- La réduction des émissions de gaz à effet de serre,
- La gestion des déchets et le recyclage,
- L'adoption d'énergies renouvelables,
- La lutte contre la déforestation et la préservation de la biodiversité,
- La conception de produits éco-responsables.
Pour les RH, c’est l'opportunité de mobiliser les équipes autour d'une culture écoresponsable, en proposant des formations, des actions participatives et des pratiques internes qui soutiennent une transition durable.
“Personnellement, je me suis beaucoup questionnée sur le sujet environnemental et notamment sur l’exemple que je donnais à mes propres enfants. À travers ma fonction RH, je sentais que je pouvais faire quelque chose. Je pouvais agir.” Anne-Laurence
C’est pourquoi elle a mis à profit ses compétences et son énergie pour répondre à l’urgence climatique en co-fondant Qileo et donné ainsi aux professionnels les moyens de financer autrement avec une implication dans la transition écologique et la justice sociale.
De la RSE au greenwashing ou écoblanchiment
Anne-Laurence l’évoquait sur LinkedIn cette année. La RSE est sur toutes les lèvres, mais elle est malheureusement de plus en plus souvent associée au greenwashing.
Une pratique qui consiste pour une entreprise à faire croire, à travers sa communication, qu’elle œuvre pour une politique et un positionnement écologique.
Autrement dit, c’est de la façade.
“Des études montrent que près de 40 % des entreprises qui se vantent de leurs engagements RSE n'appliquent pas réellement les pratiques qu’elles prônent. C’est encore pire que de ne rien faire. En 2018 les consommateurs se sentaient déjà trahis et même 65% étaient prêts à boycotter une marque si elle n'est pas perçue comme véritablement impliquée dans la RSE, selon Edelman Trust Barometer.” Anne-Laurence
En 2018, c’est précisément 65% de consommateurs qui s’estimaient prêts à boycotter une marque dans ces circonstances.
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La RSE : un argument pour attirer et fidéliser les talents ?
La RSE, que l’on parle de l’aspect sociétal ou environnemental, impacte le recrutement et la fidélisation.
3 points pour comprendre :
- À en croire l’APEC, à l’horizon 2023, 95 % des cadres jugeaient important d’exercer un métier qui a du sens. Et ce sens, il peut justement se manifester à travers des missions impactantes.
- Les entreprises qui défendent des convictions fortes font la différence et attirent, à l’instar de Shodo, l’ESN militante connue pour ses engagements en matière de justice sociale [qui avait participé à notre format live la Caméra Café du recrutement pour parler flexibilité en 2024], ou encore Benefiz qui se mobilise pour le pouvoir d’achat de ses salariés comme le souligne l’épisode n° 10 de l’article qui s’écoute.
- Bref, une entreprise qui incarne la société dans toute sa diversité et s'engage activement sur ses enjeux grâce à une approche RSE authentique devient un véritable aimant pour attirer et fidéliser des talents.
“Pour moi, le paysage d’une équipe comme d’une entreprise doit être le reflet de notre société. “C’est ça aussi le “future of work”” Anne-Laurence
L’environnement pour les entreprises, c’est maintenant !
D’après Komeet (ex Vendredi/Wenabi), le cadre légal a une influence grandissante sur les démarches RSE des entreprises concernées.
La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est une directive européenne qui oblige les entreprises à publier des rapports détaillés sur leurs performances en matière de durabilité, incluant des informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), afin de renforcer la transparence et la responsabilité des entreprises vis-à-vis de leurs parties prenantes.
La réponse à ces obligations est devenue le moteur principal de passage à l’action des ETI et des grandes entreprises.
Et ces mesures vont s’étendre, puisqu’à partir du 1er janvier 2026, les petites et moyennes entreprises cotées en Bourse, à l'exception des micro-entreprises, devront également se conformer à la CSRD.
“Depuis janvier 2024, la réglementation locale et Européenne oblige les entreprises à mettre en œuvre l'ESG (Depuis janvier 2024, la réglementation locale et Européenne oblige les entreprises à mettre en œuvre des plans ESG (Environnement, Social, Gouvernance) et de démontrer l'impact de leur plan d'action bas carbone, à savoir, si elles contribuent vraiment ou pas, ou de quelle manière elles peuvent contribuer.
Ce n’est plus une option pour les grandes entreprises, et bientôt, ça ne sera plus un choix non plus pour les petites entreprises et les PME. L’enjeu de l’Europe c’est de faire que les entreprises - quelle que soit leur taille - contribuent à avoir un impact concret.
Il n’y a plus de temps à perdre. C’est dès maintenant que les entreprises peuvent penser à leur plan d’actions, leurs moyens, leur stratégie pour ne pas arriver attentiste et avoir trop à rattraper.” Anne-Laurence
Petites actions pour grands changements : Quand ? Qui ? Comment ?
Quand ?
D’après Anne-Laurence, il n’y a pas de question de maturité ou de stade favorable pour débuter.
Pour entreprendre des démarches pour l’environnement, le meilleur moment est quand on commence !
Qui ?
L’environnement est un sujet collectif. Cependant, il peut être à l’initiative des RH comme de la direction voire même des équipes.
L’enjeu est surtout de réussir à embarquer tous les membres à l’interne.
Comment ?
Et justement, pour mobiliser tout le monde, il vous faut viser des “Quick wins” ou des petites actions qui apporteront rapidement du résultat.
Aussi, l’idée est de ne pas trop chambouler trop vite les individus du jour au lendemain au risque de perdre leur adhésion. La clé, c’est d’y aller progressivement.
“Grâce aux quick wins, on ne vient pas perturber les valeurs de chacun. Mais avec des petites victoires cumulées, on fait déjà de gros changements.” Anne-Laurence
13 idées éco-responsables pour inspirer les petites entreprises
Anne-Laurence partage généreusement une liste d’idées d’actions éco-responsables, accessibles à tous et à toutes :
- Écrire son plan d'action RSE : mettre à plat toutes ses idées et les procédés à suivre, c’est un premier pas,
- Privilégier du matériel reconditionné / de seconde main, comme le propose le site Backmarket, pour l’achat d’ordinateur ou téléphone,
- Construire sa flotte de PC avec Cleaq, via de la location de matériel plus avantageuse que de l’achat,
- Utiliser des prestataires écoresponsables pour les goodies comme Cadoétik, des gourdes aux carnets, il y a de tout,
- Choisir un espace de coworking avec une approche durable (matériaux, produits ménagers, tri sélectif, etc.),
- Former ses collaborateurs sur les enjeux RSE en mobilisant le financement OPCO et les actions collectives, les meilleures sont répertoriées sur le site de jobsthatmakesense,
- Proposer des options végétariennes pour les repas d'équipe,
- Utiliser Too Good To Go pour les paniers repas anti-gaspi,
- Promouvoir l’utilisation d’applications comme Geev pour encourager le don d’objets,
- Choisir un hébergeur web écoresponsable, tel que Scaleway,
- Favoriser des produits d’entretien et d’hygiènes rechargeables, avec Pimpant,
- Encourager l'utilisation des transports en commun et la mobilité douce, avec pourquoi pas des flottes de vélo mises à disposition comme le suggère la FUB,
- Adopter un compte bancaire pro éthique, pour financer des projets durables au lieu des énergies fossiles, c’est ce qu’encense évidemment QILEO, ou encore Green-Got pour les particuliers.
“Tout ça, c’est ce que l’on a réussi à instaurer à notre petite échelle. Mises bout à bout, toutes ces petites actions forment déjà une immense démarche collective pour l’environnement. Et nous n’allons pas nous arrêter là ! Un des prochains projets pour Qileo, c’est notamment de passer sur une mutuelle écoresponsable et engagée comme Jaji, souscrire aux titres-restaurants Ekip qui flèche vers des lieux responsables, ou encore organiser un team building à impact.” Anne-Laurence
Une dernière idée qui est très dans la tendance depuis quelques années : réaliser une fresque du climat en entreprise, pour comprendre le fonctionnement, l’ampleur et la complexité des enjeux liés aux changements climatiques afin de se les approprier et d’agir.
Voici de quoi compléter toutes les actions sociétales qui ont pu déjà vous inspirer dans l’article qui s’écoute n°5 sur la diversité et l’inclusion avec Marine Serot de Jumanji Studio.
Consommateurs / Salariés : même combat ?
En conclusion tout comme les consommateurs, les collaborateurs et les candidats évoluent vers des choix plus responsables et éthiques. Ils privilégient désormais les entreprises qui adoptent des pratiques durables, favorisent l'équité et s'engagent activement dans des initiatives ayant un impact positif sur la société. Ces attentes influencent non seulement leur décision de rejoindre une organisation, mais aussi leur fidélité à long terme.
Un constat fort à préserver plus que jamais au vu des faits d’actualité sur le recul annoncé des grandes entreprises telles qu’Amazon, Méta ou encore la Nasa, sur leur engagement sociétal sur des questions telles que la diversité.