Recruter dans l'hôtellerie et la restauration

Où en est le secteur de l'hôtellerie/restauration ?

Dans le secteur de l'hôtellerie/restauration, les problèmes de recrutement et le manque de candidats ne datent pas d’aujourd’hui.

Mais voilà. Aggravés par la crise sanitaire en 2020, ils persistent et sont loin d'être résolus.

Avec une baisse de - 34 % de chiffre d’affaires en 2020, les restaurants ont dû fonctionner autrement et ont entamé une certaine prise de conscience vis-à-vis de leurs pratiques.

Mais c’est sans compter sur les nombreux déclics, aussi bien dans la restauration que dans l’hôtellerie…

D’après la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), 1,3 million de personnes travaillaient encore dans le secteur de l’hôtellerie-restauration avant la pandémie, contre 1 million en 2021.

D’un autre côté, l'UMIH (l'Union des Métiers de l'Industrie Hôtelière), estime que, faute de trouver le bonheur au travail sur leurs postes, c’est tout de même 140 000 salariés de l’hôtellerie-restauration qui l’ont quitté pour une reconversion professionnelle. (Source BFM)

Conditions de travail difficiles, charge de travail intense, rémunération peu attractive, manque de stabilité, environnement stressant, il faut le dire : le secteur hôtellerie-restauration souffre d’une image très négative.

Cette perception vient alors décourager certains candidats potentiels à s'engager dans le secteur.

Si la plupart des médias s’accordent à dire que, pour pouvoir embaucher, les restaurants et les hôtels n’ont qu’à mieux payer… peut-on légitimement se demander s’il n’y a pas d’autres facteurs cruciaux à repenser ?

Votre objectif : la fidélisation

Comme dans toute problématique d’attractivité, et ce, quel que soit le secteur finalement, votre point de départ est la remise en question de ce qui est interne à votre entreprise.

Comment se sentent vos équipes ? Que veulent-elles ?

Cela semble une évidence mais, vous pencher sur leurs conditions de travail est indispensable.

L’observatoire du bien-être au travail mené par United Heroes en 2023 souligne d’ailleurs que, toutes populations confondues (bureaux, usines, agences…), le top 3 des attentes portent sur :

• La proximité avec le domicile (87 %)
• La flexibilité (43 %)
• La performance du matériel (40 %)

L’humain reste cependant le critère numéro 1, avant même la rémunération ou le contenu du poste.

3 clés pour fidéliser

Une gestion du temps de travail plus autonome

Les salariés expriment de plus en plus le besoin de flexibilité, d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle et d'une approche individualisée au travail.

Ils souhaitent être impliqués dans la réorganisation des plannings et la fixation des objectifs, en les discutant de manière collective. Ils sont demandeurs d’une plus grande autonomie.

Un SIRH (Système d'Information de gestion des Ressources Humaines) comme Horoquartz, permet aux équipes de décider ensemble sur leurs plannings et garantit l’équité entre salariés.

La formation : une solution prometteuse

La formation offre une solution prometteuse pour lutter contre la fuite des « talents ».

Grâce à la formation de ses collaborateurs, l'entreprise crée un environnement propice à leur développement, leur progression professionnelle et donc à leur fidélisation.

C’est un investissement pour une équipe compétente et expérimentée, ce qui se traduit par une amélioration de la productivité et par un effet ricochet, une meilleure expérience client.

Elle peut également apporter du soulagement face aux difficultés quotidiennes du métier : formation à la gestion de conflits, à la communication, en langues étrangères, en organisation, ou même en RH et Recrutement pour celles ou ceux qui sont amenés à manager.

Enfin, l’intégration se renforce davantage grâce à un programme de mentorat, où un collaborateur plus expérimenté chapeaute un nouvel entrant.

La cooptation par l’implication

La cooptation, ou le fait d’encourager les salariés actuels à recommander des candidats potentiels pour des postes vacants au sein de l'entreprise, est un excellent levier pour recruter.

Voici des bénéfices cachés à relever, car c’est tout autant une façon :

• D’inviter les salariés à participer au processus de recrutement et de leur donner en quelque sorte une voix, de la valeur et une reconnaissance en tant qu’expert de leur propre entreprise
• D’apporter de la reconnaissance, à travers des primes et autres récompenses significatives dans le cadre d’un programme de cooptation par exemple

Une ressource pépite

Chaque mois, Laurine Blandin décrypte les meilleures pratiques de gestion de restaurant, y compris pour mieux recruter, dans sa newsletter « Passe-moi le sel ».

Dans une de ses dernières éditions, elle partage l’importance de construire un système de promotion interne et comment y arriver en 4 étapes :

1. Structurer son organigramme en fonction de la saisonnalité de son activité
2. Pour chacun des postes, il va s’agir d’établir une cartographie ou un tableau des compétences, à la fois sur le volet soft skills (savoir-être) et hard skills (savoir-faire)
3. Définir un indicateur de performance pour chaque compétence
4. Communiquer ce système aux équipes

L’édition complète est à retrouver ici : https://passe-moi-le-sel.ck.page/posts/c-est-la-promotion-interne-qui-sauvera-le-game

Marquez le coup comme Poke House !

Un processus d'entretien traditionnel n'est pas toujours adapté au secteur de l'hôtellerie et de la restauration. C’est Robert Wickenden, Directeur National de Poke House au Royaume-Uni, qui vous le dit !

C’est pourquoi en Mai 2023, la chaîne de restaurants a organisé un atelier avec la promesse d’offrir un job à 10 participants en moins de 2h.

Le déroulement ?

Une vingtaine de candidats ont rencontré les membres de l'équipe de Poke House UK à Londres, notamment les responsables nationaux, marketing et les responsables de zone, avant d'en apprendre plus sur le secteur et la marque.

Puis, ils ont participé à un atelier culinaire au cours duquel un autre employé leur a appris à préparer un poke bowl, pour ensuite… le déguster !

Dernière étape, un entretien informel avec des membres du Poke House.

Un processus concis, ludique, positionnant presque le candidat comme observateur et juge de l’entreprise en face.

De plus, c’est un excellent rappel : vos candidats se cachent peut-être parmi vos clients !

Des tips bonus avec Whitney

Ancienne Esthéticienne et Praticienne spa, Whitney s’est reconvertie en tant que Recruteuse dans le secteur de l’hôtellerie, cosmétique, bien-être et spa. Elle accompagne les entreprises dans leur recrutement et les conseille pour optimiser leur process.

Pour y arriver, elle s’inspire notamment de groupes anglo-saxons comme Hilton et Marriott.

« Tout le monde devrait s'en inspirer dans le milieu hôtelier, car ils attirent par leur culture d'entreprise forte et gardent beaucoup de leurs salariés de très longues années en les impliquant réellement dans la croissance de l'entreprise. »

Pour elle, la culture d’entreprise et l’implication des salariés au quotidien demeurent LA base pour fidéliser dans ce milieu.

Elle ajoute 3 initiatives qui peuvent faire la différence :

• Organiser des team buildings et des évènements type remises de prix pour remercier les équipes pour leur engagement
• Les faire bénéficier des avantages donnés aux clients, comme l’accès à la salle de sport de l’hôtel par exemple
• Leur offrir des séjours ou repas à prix réduits à eux et leur entourage, qui eux-mêmes peuvent être vecteurs de la marque employeur de l’entreprise.

Inspirant non ?

S’inspirer, fidéliser, attirer

Quand elles s’investissent dans ces différents sujets, les entreprises de l'hôtellerie et de la restauration réussissent non seulement à mieux attirer, mais aussi à maintenir une équipe solide et engagée.

Peu importe votre secteur d’activité, avec un minimum d’ouverture d’esprit et d’inspiration, défiez vos pratiques pour fidéliser et agissez ainsi par conséquence sur votre problématique d’attractivité.