Comment contribuer à la parité Homme-Femme en entreprise ?

Silvia Galo
Comment contribuer à la parité Homme-Femme en entreprise ?

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Je vais m'arrêter ici, je pense que le sujet est suffisamment introduit.

❌  Le but de cet article n'est pas de dépeindre un cadre fataliste de la diversité homme-femme en entreprise, ✅  mais plutôt de plonger dans sa complexité et de déceler les axes de progrès qui se dessinent et que vous pouvez exploiter.

Afin de pouvoir vous éclairer davantage à ce sujet, j'ai eu l'immense chance de pouvoir échanger avec :

👉  Camille COCAUD, consultante, formatrice et mentor de startups B2B

Avec plus de 10 ans d'expérience professionnelle, elle est formatrice, consultante, growth strategist et créatrice de la communauté "Les meufs du Growth". Camille se donne corps et âme à sa cause : aider les femmes à prendre la place qu'elles méritent. Véritable role model à mes yeux (😍 ), je suis particulièrement ravie de l'avoir rencontrée et de partager avec vous nos échanges.

💬  "Mes clients viennent me chercher pour la personnalité forte que je vais afficher et pour mes convictions féministes aussi. J'ai un discours assez fort sur le féminisme et sur mon positionnement. Je pense que la plupart de mes clients sont venus attirés par ce type de discours. Des personnes sensibilisées à ce positionnement." Camille COCAUD

👉  Claire BEHAGHEL, Head of Growth & Marketing chez Ada Tech School

Passionnée de tech et nouveaux médias, Claire a occupé des postes comme Senior Product Manager pour Fluicity (plateforme de démocratie collaborative) ou encore Head of International Ad Sales pour Deezer. Avec plus de 10 ans de background professionnel, elle est aujourd'hui Head of Growth pour Ada Tech School, la première école de code inclusive et féministe d'Europe.

💬  "Je suis persuadée que les changements passent par l'éducation, par la manière de former les gens. La tech crée le monde de demain et doit donner l'exemple." Claire BEHAGHEL

Parcourons sans plus attendre les réflexions ainsi que les actions et initiatives concrètes qui vous inspireront que vous soyez un homme ou une femme 😇 .

⚠️  Cet article est construit autour des 6 piliers pour lutter contre les inégalités que Camille a partagés lors d'une conférence au sujet des femmes dans la Tech.

Six piliers pour la parité homme femme

📣 Pourquoi il est important de dénoncer et de protéger ?

Dénoncer pour identifier les axes de progrès

🚨 Le but de dénoncer n'est en aucun cas de faire un procès de l'homme à la Kafka, mais plutôt de mettre en lumière des environnements ou des contextes qui ne permettent pas à l'inclusion de se développer d'un point de vue du genre.

D'ailleurs, dénoncer le sexisme n'appartient pas qu'aux femmes. Les hommes sont également des porte-paroles et sont concernés. In fine nous sommes face à une problème qui bride la performance d'une entreprise quand elle malmène l'inclusion.

💬  "C'est important de ne pas se battre toutes seules et de partager la charge mentale engendrée par la discrimination." Camille COCAUD
💬  "Le féminisme c'est se battre pour arriver à la parité et à l'égalité homme-femme. Donc à partir de là, oui on peut être un homme féministe, et c'est même bénéfique pour l'homme d'être féministe. Cela va lui apporter des avantages sur le fait de pouvoir communiquer plus ouvertement (par exemple) sur le fait d'avoir une vie de famille et de se consacrer à ses enfants ." Claire BEHAGHEL

Et des hommes qui en parlent sans que ce soit un sujet tabou, il y en a.

Par exemple, c'est au travers du podcast "L'apprenti" de Laurent Brouat que j'ai découvert l'histoire de Françoise Brougher qui a vaincu le sexisme dans la Silicon Valley.

💬  "La société peut changer si les hommes parlent aussi de ces sujets." Claire BEHAGHEL

👉  D'ailleurs fin Août, il publiera un nouveau podcast en collaboration avec Mediapart au sujet d'une start-up française poursuivie pour un management dit sexiste et humiliant.

Françoise Brougher contre Pinterest 📌

Françoise est recrutée à 53 ans comme n°2 (directrice opérationnelle) chez Pinterest pour muscler ses recettes et entrer en bourse.

Déjà connue au sein de la Silicon Valley pour son efficacité au sein de Google (c'est d'ailleurs elle qui a fortement contribué à l'achat de Youtube) ou encore de Facebook, ce poste devait suivre la même logique de success story.

Mais ... La culture de Boys Club la saisit. Le PDG prend ses décisions en petit comité. Mise à l'écart et marginalisée, elle n'est plus invitée aux conseils d'administration. On va jusqu'à lui reprocher de trop parler et d'être trop agressive quand elle cherche à poser des questions.

Françoise finit par apprendre que son package de rémunération est 37% plus bas que celui de ses collègues masculins du board.

Puis, coup de théâtre, elle se fait licencier au téléphone. 💥

Et c'est là que Françoise comprend ce que les féministes dénonçaient comme le fléau de la Silicone Valley : les biais de genre.

Alors, avec le soutien de deux cadres afro-américaines qui ont également été victimes de maltraitance chez Pinterest, elle décide de dénoncer la discrimination qu'elle a subie.

Dans son article où elle partage son ressenti sur la situation, Françoise relève un point clé de l'utilité de dénoncer ce genre de situation du point de vue de la performance de la marque :

70% des utilisateurs de Pinterest sont des femmes alors que l'entreprise est principalement dirigée par des hommes qui marginalisent les femmes en interne.

💬  "S'il n'y a pas d'équipes diversifiées dans la Tech on va créer de gros problèmes." Claire BEHAGHEL

📣  22 millions et demi de dollars plus tard (dont 10% versé à des organisations militantes), le coup de gueule de Françoise déclenche un ras de marée dans l'opinion et oblige Pinterest à se remettre en question.

En échangeant avec Claire, j'ai directement pensé à son allusion au documentaire NETFLIX sur les biais dans l'informatique (Saison 2-Episode 6 pour les plus curieux 🤓 ) "Coder, pourquoi ?" :

💬  "Je pense à l'exemple de l'appli de jogging où tu peux partager ton parcours de joggeur et du coup (plutôt bonne idée), tu peux montrer à tes amis ce que t'as fait sauf qu'ils avaient pas pensé au fait que des femmes qui courent tard la nuit peuvent être suivies et harcelées. S'il y avait eu une femme dans l'équipe de développement, elle aurait pu anticiper ce danger." Claire BEHAGHEL

10 800 femmes contre Google 🔎

17 000 dollars d'écart entre le salaire de certaines femmes et celui des hommes sur certains postes, c'est ce qui a permis à quatre ex-employées de Google d'obtenir une autorisation à monter une action collective pour non respect du California’s Equal Pay Act.

Cette action en justice avait été demandée en 2017 et autorisée début Mai 2021. Les quatre anciennes employées vont représenter 10 800 femmes concernées par la discrimination chez Google.

⚠️  Et c'est ce que Kelly Dermody (avocate des quatre ex-employées) déclare qui résume pourquoi il est important de continuer à dénoncer :

"Cette ordonnance montre qu'il est essentiel que les entreprises accordent la priorité à la rémunération équitable des femmes plutôt que de dépenser leur argent pour les combattre en justice."

Drop the mic Gif

Protéger pour libérer la parole : le cas des safe spaces

Créés sans que la finalité soit de bannir définitivement qui que ce soit, les safe spaces ont plutôt pour objectif de libérer la parole pour prendre de l'assurance par le partage d'expérience, de questionnements ...

Aussi connus sous le nom d'espaces positifs ou de zones neutres, ils s'inscrivent dans une démarche d'empowerment.

C'est le cas des Meufs du Growth créée par Camille Cocaud, qui est une communauté constituée de femmes travaillant dans le growth (marketing, produit, sales ou service client) et qui s'y retrouvent pour échanger sans jugement et avec bienveillance.

💬  "L'idée ce n'est pas d'enfermer les femmes dans les Meufs du Growth mais de leur donner la confiance dont elles ont besoin pour s'envoler. Je n'ai pas envie que cela devienne une communauté exclusive. Et cela a été beaucoup perçu comme ça par certains hommes justement." Camille COCAUD

Ces espaces de non mixité sont nécessaires pour oeuvrer en faveur de la mixité car :

✅  ils répondent à une situation ou à un constat problématique,
✅  ils visent à fournir les outils et la confiance nécessaires pour y faire face.

Quand Camille explique la raison qui l'a amenée à créer les Meufs du Growth, on retrouve le même fil rouge.

💬  "Quand Clubhouse est arrivé, le réseau a été massivement utilisé par les professionnels du marketing. La prise de parole dans les rooms était monopolisée par des speakers hommes. Ils ont créé un boys club. Les hommes ont invité des hommes, qui ont fait parler des hommes, qui invitaient d'autres hommes ...
Et c'est un constat que j'ai pu observer sur un usage quotidien. Comment est-ce possible qu'en travaillant dans le marketing digital, dans le growth, ces hommes n'aient pas été capables de trouver des intervenantes femmes alors qu'ils sont capables de générer des listes et des listes de leads ?
Pour leur prouver qu'ils avaient tort, j'ai tapé growth dans la barre de recherche de LinkedIn et
j'ai sorti les 30/40 premières femmes que j'ai trouvé et je l'ai ai mises sur un Slack mais juste pour qu'on puisse se plaindre ensemble. Je suis allée manger et quand je suis revenue elles avaient invité d'autres femmes, qui ont invité d'autres femmes, ... et c'est un peu parti comme ça." Camille COCAUD

⏸️  Est-ce que certains parmi vous se sont dit en lisant Camille : "Ah et bien au final c'est juste un espace où les femmes se plaignent ... super".

Et bien non 🙂 , loin de là. C'est un véritable espace de réflexion et d'action.

💬  "Aujourd'hui on est plus de 450 en presque 4 mois. Maintenant il y a des échanges de qualité, il y a eu une dizaine d'évènements, il y a eu des live coachings, on a négocié une formation pour les femmes afin qu'elles apprennent à publier sur LinkedIn et à faire de l'impact." Camille COCAUD

🚨 Et des preuves de l'utilité des espaces de non-mixité pour avancer dans l'inclusion et dans la diversité Camille en a déjà 👇 .

🤝  Les hommes ont envie de soutenir la communauté :

💬  "Il y a plusieurs hommes qui m'ont contactée pour me dire merci, pour me dire que c'était génial que ça s'organise et qu'ils avaient hâte que l'on réfléchisse à ce que l'on pouvait faire avec un potentiel programme d'ambassadeurs parce qu'ils avaient envie de nous soutenir et qu'ils ne savaient pas comment. Ils sont déjà une dizaine d'entrepreneurs qui attendent que l'on fasse appel à eux et ça c'est top." Camille COCAUD

🔍  On y vient sourcer le talent :

💬  "On est de plus en plus contactées parce qu'on est les Meufs du Growth et que les gens veulent recruter des femmes et qui du coup veulent que l'on poste sur les Meufs du Growth. Et autant d'hommes que de femmes." Camille COCAUD

💪 Se rallier et agir pour miser sur le Talent

Focus sur la parentalité : Le parental Act 👶

Quel meilleur exemple de ralliement et d'action commune que le Parental Act ?

💬  "C'est une initiative de 300 entreprises qui ont signé un pacte et qui vise à donner les mêmes droits aux pères qu'aux mères dans leurs entreprises, le même nombre de jours etc. Ce dispositif va beaucoup plus loin que ce que le gouvernement propose. Ce ne devrait pas être le rôle des entreprises de faire ça. Il faudrait que le gouvernement fasse face à cette réalité. 300 c'est beau. Cela montre que le privé a parfois beaucoup plus de jugeote et est capable de faire de belles choses." Camille COCAUD

Malgré l'introduction en 2002 du congé paternité, le dispositif est centré sur une charge mentale sociale et professionnelle qui repose toujours sur les femmes.

🚨 Et pourtant, 7 pères sur 10 demandent leur congé paternité (de 11 jours 🤔 ).

Le parental Act, qui concerne le deuxième parent (quel que soit son sexe et son statut) propose :

👉  une durée de congé de 1 mois minimum,
👉  100% rémunéré,
👉  une forte implication de l'équipe dirigeante dans l'encouragement à la prise de ce congé.

Lors de la rédaction de mon précédent article sur la diversité, j'avais eu le plaisir d'échanger avec Fanny Le GALLOU, Head Of People and Talent chez Strapi, une des entreprises signataires du Parental Act.

Chez Strapi, chaque individu qui accueille dans son foyer un enfant, a droit à 16 semaines de congés payés, peu importe son genre, son ancienneté, sa séniorité etc.

Fanny poste régulièrement des articles concernant tous les sujets d'inclusion, de parentalité ou de self care, pour banaliser en interne et donner l'exemple en externe. Je vous propose d'ailleurs de lire l'article qu'elle a rédigé à son arrivée chez Strapi.

Les collectifs mixtes pour entreprendre au féminin 💪  

StartHer et Sista fusionnent pour imposer la mixité dans l’économie numérique 💥

Campagne SISTA parité homme femme
💬  "L'objectif si tu veux c'est de faire de l'action. C'est d'arrêter de se tourner les pouces et d'arrêter de faire le bilan. Le bilan on le connaît; on en pâtit toutes, du manque de visibilité." Camille COCAUD

Sista, créé en 2018, devient en 2019 un réseau mixte qui a pour but de réduire les inégalités de financement entre femmes et hommes entrepreneurs.

Camille m'avait parlé de l'initiative SartHer, qui avait pour mission de permettre à des femmes de financer d'autres femmes. En 2020 Sista et StartHer fusionnent.

Les actions de Sista sont divisées en 5 pôles :

🤝  Sista Entrepreneures : la communauté qui réunit des entrepreneures et des CEO de start-ups et qui permet à ses membres d'échanger et de parler sur des problématiques communes.

💸  Sista Investisseurs : 200 femmes investisseures, plus de 130 fonds d'investissement et structures d'accompagnement des signataires s'étant engagés à agir pour la diversité dans l'écosystème du numérique.

📈 Sista Data : Pôle de mesure et qui livre le baromètre annuel sur les inégalités d'accès au financement, une étude annuelle des femmes dans la Tech et du contenu et des données agrégées sur le financement des femmes entrepreneures.

🇪🇺  Sista FemTech : première communauté européenne des femmes dans la Tech qui organise des évènements, et livre du contenu et des données sur la FemTech en Europe.

🎒 Sista Diversity : l'espace pour la diversité au-delà du genre avec notamment la Sista Academy qui initie aux métiers de la Tech.

50inTech, The Allyance : des partenaires recrutement et diversité qui mettent les femmes en lumière💡

💬  "200 000 emplois sont créés dans le secteur de la Tech et 40% ne seront pas pourvus dans l'état actuel des choses". Claire BEHAGHEL

Et en dehors du secteur de la Tech, même constat. Dans les données fournies dans l'annuaire des structures dédiées aux femmes publié par le Ministère chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances, l'écart persiste et se creuse même avec la crise.

Des rémunérations toujours plus importantes pour les hommes que pour les femmes (spécialement parmi les cadres), un écart de salaire qui s'accentue en fonction du nombre d'enfants, un entrepreneuriat féminin toujours en dessous du masculin ...

La bonne nouvelle est qu'il est possible d'agir pour un recrutement inclusif et libéré des biais de genre. Il est possible de changer l'écosystème grâce à deux acteurs de 🔥  :

👉  50inTech : Plus de 10 000 profils de talents féminins et plus de 40 entreprises dans la Tech partenaires et engagées.

👉  The Allyance : Défenseur incontournable de la diversité (au-delà du genre) qui accompagne les entreprises et ses acteurs dans la formation, le recrutement et le management.

♥️  D'ailleurs, dans la charte de recrutement inclusif de Ada Tech School (que l'on abordera dans la partie éducation 😇 ) 50intech est cité parmi les canaux diversifiés de diffusion d'offres d'emplois et The Allyance pour tout ce qui concerne la formation et la gestion des entretiens neutres.

🎓 Eduquer et expliquer pour mieux se projeter dans l'inclusion

Si on ajoute à la pénurie de profils à laquelle faisait allusion Claire, le fait que 65% des jeunes qui entrent en école exerceront un métier qui n'existe pas encore, la question de l'éducation est plus que jamais la clé de voute de notre avenir. Et c'est une sacrée responsabilité pour laquelle de belles initiatives sont mises en place.

💬  "Nous pensons que le changement passe par la communication et la manière de détruire et de déconstruire certains stéréotypes qui existent au travers d'une éducation bienveillante et inclusive". Claire BEHAGHEL

Corriger les biais de genre à la source 🌱

👉  Start Up for Kids

Camille a partagé lors d'une conférence sur les femmes dans la tech (et que vous pouvez revoir ici) son intérêt pour des acteurs comme Start Up for Kids, qui anticipent le problème des biais de genre dès le plus jeune âge.

Association et réseau national qui aide les enfants à s'imprégner des méthodologies et d'un esprit entrepreneurial, Start Up for Kids propose de nombreux événements qui s'adressent aux petites filles où on les aide, dans un safe space (et oui, on y revient 😇 ), à répondre à des problématiques numériques et à créer des projets entrepreneuriaux de a à Z.

Véritable mine à pépites, lors de leur programme de septembre dernier, 25 jeunes ont travaillé en équipe et accompagnées par des professionnels de la tech sur 5 projets pour l'égalité des genres.

👏  Sensibilisation des jeunes sur les préjugés contre les femmes liés aux origines et aux religions, sur le harcèlement de rue, sur l'accès à l'éducation, sur l'inégalité salariale...

⏸️  Permettez-moi de faire une parenthèse au sujet des préjugés liés aux origines. En échangeant avec Camille, elle a fait ressortir une info très intéressante :

💬  "J'ai découvert en discutant avec certaines nanas issues des pays du Maghreb que dans les cultures arabes, ils ont beaucoup plus de femmes que d'hommes qui travaillent dans les métiers de l'informatique. Cela m'a été confirmé maintes fois. C'est l'inverse de la France. On a encore ce sentiment qu'on a plein de choses à apprendre aux pays arabes mais en fait ils ont aussi beaucoup de choses à nous apprendre." Camille Cocaud

Effectivement, parmi les jeunes diplômés dans l'enseignement supérieur dans le domaine TIC :

💪  55,6% sont des femmes en Tunisie
💪  41,3% sont des femmes au Maroc
💪  48,9% sont des femmes en Algérie
💪  46% sont des femmes en Arabie Saoudite

Et cette tendance est également observée en Albanie et en Inde. 💥

👉  Ecole Ada Tech School

Cette belle école a un positionnement bien clair : une école informatique féministe et accessible à tous et à toutes.

⚠️  Et féministe ne veut pas dire excluant des hommes, bien au contraire ...

💬  "Dans notre concept de diversité et inclusion, c'est très important que ça reste mixte et ouvert à tout le monde. On ne sera jamais une école que de femmes." Claire BEHAGHEL

Ada Tech School est allée stimuler la disruption jusqu'au niveau de la pédagogie :

🧠  en cassant les codes,
🧠  en montrant que le code s'apprend comme une langue vivante,
🧠  en mettant en lumière la créativité
🧠  en laissant de côté les test techniques ou les diplômes préalables,
🧠  en misant activement sur l'inclusion et la diversité.

💬  "On met l'accent sur la place des femmes dans la tech mais on considère que la diversité existe dans son sens large et donc on compte les questions de milieu sociaux, origines, orientation sexuelle ... Cela inclut toutes formes de diversité." Claire BEHAGHEL

Ada Tech School propose des formations en alternance, et donc en immersion directe en entreprise. Leur positionnement féministe pourrait faire peur et pourtant, elle inspire la confiance et l'engagement à ses partenaires.

💬  "On a des partenariats avec des entreprises et elles signent une charte féministe. Alors que ça peut être un terme bloquant, c'est à ce moment là qu'on définit les termes. C'est un mot auquel on tient, qui est important dans notre positionnement. Une fois qu'il est bien défini les entreprises le comprennent." Claire BEHAGHEL

🔥  Et c'est là que le cercle vertueux agit; quand l'éducation et l'engagement font leur chemin jusqu'aux entreprises, là où l'économie se dessine, là où notre avenir se construit.

💬  "Les hommes qui sortent de Ada Tech School sont de bons ambassadeurs de ces défis. Quand ils arrivent en entreprise ou qu'ils sont dans une équipe que de garçons, ils disent voilà, moi j'étais dans une école féministe, j'ai été formé avec 70% de femmes, regardez dans mon équipe on peut en embaucher, j'en connais ... " Claire BEHAGHEL

Les Role Models sont un moteur de la parité 🚀

Je connaissais très bien le terme de syndrome de l'imposteur mais c'est grâce au blog d'Ada Tech School que j'ai découvert "l'effet Matilda". Pour tous et toutes ceux qui le découvrent ici, je me permets de reprendre leur petit jeu pour comprendre ce que c'est :

🤓  Citez le nom de 5 hommes scientifiques
🤓  Et maintenant 5 noms de femmes scientifiques

Si au 5 noms de femmes scientifiques, vous avez répété en boucle Marie Curie, c'est que vous êtes sous l'effet Matilda.

Cet effet est caractérisé par des découvertes majeures de femmes restées inconnues au profit de celles des hommes.

Et pourtant 💡 :

L'effet Matilda

Ada Tech School a d'ailleurs une expo très, très intéressante sur les femmes dans la Tech et que je vous conseille vivement.

💬  "Les role models sont des femmes emblématiques qui ont fait de grandes découvertes, mais aussi des femmes que l'on côtoie au quotidien. C'est pour ça qu'on met très en avant les profils de nos apprenant·e·s qui peuvent témoigner, auxquels on peut s'apparenter. Il y a tous types de profils : des personnes qui sortent du lycée, des personnes en reconversion, en réorientation au cours de leurs études.... Pour arriver à changer les choses, cela passe souvent par l'exemple." Claire BEHAGHEL

A la recherche de l'effet domino 💥

Selon le WEF (World Economic Forum), la parité homme-femme sera atteinte dans très exactement 135,6 ans. 😮   MAIS, nous pouvons aller plus vite. Et c'est également l'avis de 50inTech qui a lancé le challenge d'atteindre 50% de femmes dans la Tech d'ici 2050.

Eduquer et expliquer, protéger, dénoncer, rallier, agir sont les 5 doigts de la main qui déclenchera l'effet domino. Rendez-vous dans 29 ans pour faire le bilan 😇  . En attendant, nous avons du pain sur la planche.

Personnellement, j'y crois. Et vous ?

Inspiration lecture :

Les oubliées du numériques

Sélection de Claire de Ada Tech School 😍

💬  "Isabelle COLLET montre au travers de cet ouvrage pourquoi les femmes ont été écartées des études en informatique et c'est hyper concret aussi sur les solutions à apporter. C'est aussi un livre qui peut paraître un essai un peu dur et ardu mais en fait c'est très bien documenté et en plus c'est drôle. Il y a même des pointes d'humour pour expliquer l'absurdité de certaines situations. Je le recommande vivement." Claire BEHAGHEL

Brotopia

Sélection Taleez 🤓

Vous souhaitez approfondir le sujet de la diversité et de l'inclusion en entreprise ? Cet article va vous intéresser 👇
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